Performance de pianiste

Cet ami pianiste joue parfois en plein air, en accompagnement d’un chanteur lyrique, pour le fun. Ce jour là, le concert a lieu près d’un canal, en pleine ville. Les spécialistes apprécieront la performance. 😉

Hier, une mezzo m’a fait transposer à vue un air en SOL BEMOL majeur, un ton en dessous. Ça donne FA BEMOL majeur, qui dans ma tête n’existe pas. Donc je dois penser Mi majeur, soit une ‘tierce diminuée’ (p… ! ), ce qui veut dire penser une transposition à la tierce tout en transposant à la seconde. Scrogneugneu….

En plus elle chantait sur le canal a cinq mètres de moi, sur la berge, l’acoustique était parfaite pour tout le monde sauf…  pour moi!
Mais je ne me suis pas dégonflé, et cela a plutôt bien marché (soyons optimistes!).

 

4 réflexions sur « Performance de pianiste »

  1. bien sûr pour transposer d’une tierce, mineure, ou majeure, ou monter d’un ton, les clés seront autres, il y a du choix parmi les sept clés, …mais le raisonnement est le même :
    – quelle est la nouvelle tonalité ? et son armure ?
    – les altérations accidentelles éventuelles ? se référer à do M et à l’intervalle de transposition considéré.
    – déterminer les nouvelles clés ( ut 4 , 3 fa 4 ou ut 1ere ) à la main droite et ( ut 3, ut 2, fa 2 ou clé de sol ) à la main gauche

    ou bien laisser les cantatrices chanter a capella …

  2. Transposer à vue en « réfléchissant » c’est toujours un peu difficile , c’est vrai…Il est plus facile de transposer d’instinct, d’oreille, si on est sûr de soi…
    1) passe de Sol b à Fa b majeur, c’est descendre d’un ton, on se retrouve en Mi majeur, l’enharmonique de Fa b M.
    2) -voilà donc la nouvelle tonalité: Mi majeur avec ses 4 dièses, ( armure)
    3) – on pense maintenant aux altérations accidentelles que l’on va rencontrer, raisonnons : passer de sol bemol à fa bémol c’est comme passer de do Majeur à si bémol Majeur, donc il faudra dans notre transposition, baisser d’un demi ton devant si et mi
    4) les nouvelles clés de lecture seront la clé ut 4 eme pour la main droite ( au lieu de clé de sol) et ut 3 eme pour la main gauche ( au lieu de clé de Fa ).

    Certes, il faut réfléchir fort et vite…mais il y a ensuite des automatismes qui s’installent. Les seules contraintes :
    Connaître les gammes et leurs armures
    Savoir lire dans les 7 clés
    S’exercer régulièrement, et gagner de la vitesse d’exécution…

    Je me souviens que ans le cours de « technique au clavier » c’était l’exercice de transpo le plus redouté de nous …On transpose en général d’un ton, d’une tierce mineure ou majeure,
    (soit en montant soit en descendant). Il est rare que l’on transpose d’une quatre, à moins que la chanteuse soit très spéciale…

    Transposer « d’oreille » et certainement plus agréable, …reste encore les vieux harmoniums à claviers transpositeurs…ça « couine » un peu mais ça « couine juste ».

    Emilie

  3. Faire une dictée musicale et interpréter une partition au piano sont deux choses différentes, même si dans les deux cas il s’agit de « reconnaitre des notes ».

    Dans un cas, on entend des notes. Dans l’autre, on les lit, et en général on en a plusieurs à lire en même temps (dans un accord). Et l’exercice est autrement difficile quand on déchiffre en même temps que l’on doit jouer sans fausses notes, comme en concert, ce qui est le cas des artistes professionnels.
    Ceci étant, dans les deux cas, on parle toujours d’intervalle, même si c’est inconscient. La preuve, avant de commencer la dictée musicale, on donne le LA pour que l’élève trouve d’abord la tonalité et puisse noter les altérations à la clé!

  4. jolene-suarez, le 14/12/2011 à 17h31
    Vous faites de la « formation musicale » car vous êtes de votre époque : vous nous demandez donc d’entendre « des intervalles ». Mais croyez vous que vous préparez bien à la dictée en demandant aux auditeurs de trouver un intervalle ? Quand on fait une dictée, on n’a pas le temps de penser à l’intervalle, il faut penser tout de suite à la note. Ici, vous travaillez sans donner le la, donc sans tonalité définie. Cela n’empêche pas de trouver l’intervalle bien sûr. Mais une fois qu’on a trouvé l’intervalle il faut trouver la note pour l’écrire si on fait une dictée, il faut donc perdre du temps à compter sur ses doigts . Moi, je fais l’inverse, je ne reconnais pas les intervalles, j’entends des notes et c’est après seulement que je qualifie l’intervalle, si je pense que c’est nécessaire. La différence, c’est que ma méthode est bien plus efficace pour le déchiffrage, la dictée, bref pour tout. D’ailleurs ce n’est pas « ma » méthode, c’est LA méthode traditionnelle qui prévalait depuis longtemps avant la réforme des années 70. Ceci dit, si on entend l’intervalle en même temps que les 2 notes, c’est très bien. Mais la pédagogie actuelle semble vouloir faire trouver l’intervalle seul, les gens trouvent des intervalles et sont empêtrés ensuite pour chanter ce qu’ils lisent ou écrire ce qu’ils ont entendu.

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