Choisir un instrument de musique : par tradition, pride or …prejudice ?

Il est de plus en plus courant d’applaudir des chœurs et orchestres dirigés par des femmes musiciennes, pourtant il existe encore des familles entières d’instruments de musique difficilement confiées à la gent féminine.

Le piano, l’orgue, le clavecin, le violon, la flûte, la guitare ou la mandoline sont également joués par tous, mais il est bien rare de nos jours d’entendre sonner le cor ou jouer de la trompette surtout par « une » musicienne, il est tout aussi exceptionnel d’être l’homme-harpiste attitré d’un grand orchestre symphonique.

Certains instruments pourtant indispensables à l’interprétation d’œuvres symphoniques sont délaissés et cela par l’ensemble des musiciens, hommes ou femmes. On choisit souvent d’apprendre à jouer un instrument de musique dont on vous a déjà parlé, ou qui est déjà bien connu, au répertoire prestigieux. Ainsi les classes de piano, de violon, flûte, et guitare seront-elles les plus fréquentées.

Preuve en est du contraire avec les musiciens que voici :

Annamia Erikson jouant au cor le solo de
« Siegfried » de l’opéra de Wagner:

Emmanuel Ceysson – interprètant à la harpe la Sonate k 200 de Scarlatti : (Mezzo sequences classic & jazz)

Tine Thing Helseth: à la trompette dans le Concerto de Marcello, premier mouvement:

Et ce ne sont pas forcément les plus anciens et les plus expérimentés qui se consacrent au tuba !

Lorsqu’on décide de s’inscrire à un cours de musique, il faut être au moins motivé, d’ailleurs aucun élève n’échappe plus au chapitre des « motivations ». A cinq ou six ans, ce n’est pas toujours facile à expliciter.

Il est recommandé, surtout pour les plus jeunes, de s’immerger dans la musique, plus librement, d’écouter beaucoup de musique,de varier les répertoires. Rencontrer les musiciens, assister à des classes instruments, aller au concert, tout cela est indispensable. Se permettre un temps d’ essais aussi et prendre son temps avant de se fixer sur un choix précis.

Les conservatoires et tous les lieux d’enseignement musical spécialisé sont une excellente chose. On verrait bien à leur exemple, dans chaque école primaire, chaque collège, lycée ou université, se développer un ou plusieurs orchestres symphoniques ou d’harmonie ! N’est-ce pas la meilleure façon d’appréhender la musique, cette fréquentation active et régulière de l’orchestre ? A l’heure où la musique et ses maîtres désertent peu à peu l’école officielle ( la musique qui quitte l’école, chante pourtant bien quelque part ! à la scène ? la télé réalité ? sur la toile ? dans la rue ou le creux de l’oreille et de l’ i-pod ? ) ces propos pourront paraître utopiques, après tout, il est permis de rêver !

à lire aussi: Comment choisir son instrument ?


le tuba intempestif de Dufy

7 réflexions sur « Choisir un instrument de musique : par tradition, pride or …prejudice ? »

  1. Même si dans les écoles on fait découvrir aux enfants de nombreux instruments, ça ne suscite pas toujours des vocations comme on l’aimerait… difficile en effet à 5 ou 6 ans de choisir un instrument comme le cor ou le tuba ! Les enfant se tournent vers les instruments qu’ils connaissent mieux, et qui leur font moins peur 🙂

  2. La nouvelle video de Emmanuel Ceysson à la harpe est un vrai plaisir des yeux (et je ne parle pas du tableau de Dufy… 😀 )

  3. Traduction du titre (pour les « purs » francophones 🙂 ): « Choisir un instrument de musique : par tradition, fierté ou… préjugé »

  4. Merci beaucoup Chris pour la très juste remarque, ce « e » même pas muet qui m’a échappé !!! et Je suis en tous cas très heureuse de vous lire ici ! J’ai donc corrigé dans le texte. J’aurais du me souvenir de La Fontaine et de « La Gent trotte-menu s’en vient chercher sa perte. » (une histoire de souris, de rat et de chat ) dans une de ses fables… Point de « gentes » ni de « gentilles demoiselles » dans cette histoire, et rien à voir avec l’ « espèce », (gens, gentis en effet)
    Emilie

  5. Ca me rappelle un kiné, qui jouait de la trompe de chasse dans un ensemble qui donne des sonneries en plein air. Il me parlait régulièrement des exercices de respiration et de musculation qu’il faisait – c’est assez logique, pour un kiné, d’être porté sur l’entretien du corps.

    Un jour, il m’a tout de même avoué que la personne qui jouait le plus fort de leur groupe, c’était… une femme. 🙂

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