Chopin 2010 : bicentenaire et hommage planétaire

Le jeune Fryderyk Chopin qui en 1817 signait sa premiêre œuvre pour piano « la polonaise en sol m » serait bien étonné aujourd’hui de lire directement sur le web, grà¢ce à  nos moteurs de recherche ultra-rapides et sur ces seuls indices « Chopin 2010 » le nombre incroyable de références proposées ! (pas moins de 1 530 000 en 0,11 s) quelle serait sa fierté en lisant un tel résultat. Sans doute sourirait-il, à  peine étonné, n’a-t-il pas été applaudi de son vivant par un public admirateur et fervent ? Que nous révélera ce bicentenaire et que peut-on encore ignorer de Frédéric Chopin en ce début du XXI e siêcle?


Chopin à  25 ans (1835-36) Aquarelle de Maria WodziÅ„ska,
(www.musicologie.org) Toutes les œuvres de Chopin ont déjà  été interprétées et acclamées sur toutes les scênes du monde. Du moins le croit -on…Et quelles pages de ses biographies, souvent romancées, n’avons-nous pas lues et appréciées ? Ne connaissons-nous pas presque tout du musicien de génie, né en Pologne un 1er mars 1810, et qui choisit de s’installer et de vivre à  Paris dês 1831 ? D’innombrables festivals et des concours prestigieux l’ont mis à  l’honneur, et pourtant cette passion musicale pour Frédéric Chopin reste intacte et d’autant plus forte, au vu de l’ampleur du bicentenaire de sa naissance (1810-2010). Des célébrations sont annoncées un peu partout dans le monde, et se concrétiseront dês le mois de janvier 2010, en France , en Pologne, en Autriche, mais pas seulement, car des sociétés amies de Chopin le fêteront également en Australie, aux USA et au Canada , au Maroc (à  Casablanca) et en Chine. Si faire connaître Chopin à  un public plus jeune et plus large reste le motif le plus crédible et le plus spontanément avoué, on pourrait sans malice et sans arriêre pensée mercantile, en trouver bien d’autres : – Faire connaître quelques œuvres moins connues : La Berceuse, la Barcarolle, <img src= »
ou ses premiêres piêces (Les Polonaises), les Sonates. Redécouvrir les piêces plus rares, : pour musique de chambre et pour orchestre, comme les deux Concerti pour piano et orchestre, le Trio pour piano, violon, violoncelle, ou la Sonate pour piano et violoncelle, Frédéric Chopin n’a-t-il pas composé cette sonate avec les précieux conseils du violoncelliste Auguste Franchomme (1808-1884) dédicataire de l’ œuvre ? Rien de mieux paraît il, rien de plus fructueux pour le duo « compositeur – interprête » que de travailler ensemble ces ultimes étapes de l’écriture. Chopin l’a expérimenté avec profit. – Révéler l’héritage chopinien (chopinesque) immédiat, c’est révéler aussi certaines transcriptions, on se souvient spécialement de la chanteuse Pauline Viardot
Pauline Viardot (1821-1910) Elle a transcrit des mélodies pour chant et piano, à  partir des piêces pour piano de Chopin. On connaît três peu ces transcriptions, ni même celles du violoncelliste Auguste Franchomme. Le bicentenaire promet de nous les faire entendre et même lire sur partitions. L’intégrale de l’œuvre de Chopin s’écoute en un peu moins d’une journée, soit sur une durée de 20 heures, sans entracte. Cette intégrale est programmée en plusieurs concerts. Des festivals audacieux tels que «Bon anniversaire Monsieur Chopin» et «la Folle journée de Nantes» s’en chargeront. D’autres évênements complêteront heureusement ces célébrations autour du musicien, la réédition des correspondances, des expositions ( ainsi l’ exposition Chopin à  la Cité de la musique à  Paris), de nombreux concerts donnés dans les grandes salles par des artistes de renom, et par de jeunes pianistes, à  la Bibliothêque Polonaise (à  Paris, en l’ Ile Saint-Louis) et des voyages culturels organisés en Europe.
De grands noms du monde musical et pianistique sont pressentis:
On aimerait pouvoir entendre chaque concert et chaque musicien. Retenons déjà  par exemple les récitals de :
Nelson Freire, Eugêne Kissin, Maurizio Pollini, Abdel Rahman El Bacha, Martha Argerich, Murray Perahia, Krystian Zimmerman, Ivan Pogorelich, Daniel Barenboù¯m, Nikolai Lugansky, Noù«l Lee, Brigitte Engerer, Bruno Rigutto, Vanessa Wagner, Jean-Marie Luisada, Alexandre Tharaud, Lise de la Salle… Notons aussi la présence des acteurs Brigitte Fossey et Pierre Ardititi notamment dans le festival « Bon anniversaire Monsieur Chopin ». Au cas où¹ vous manqueriez ces festivités France 3 prévoit de rediffuser certains concerts. Et si par un três três grand hasard, et à  l’instar de Victor Hugo, vous n’aimiez pas la musique, (serait-ce possible ? Hugo était-il sérieux ?) il vous reste encore la lecture silencieuse de journaux d’artistes, qui parlent de musique bien sà»r, et surtout de Frédéric Chopin : vous lirez donc Berlioz, Delacroix, (son journal) et Balzac. A vrai dire, comment pourrions-nous encore prétendre ignorer Chopin ? De la premiêre piêce à  la toute derniêre Mazurka op 63 n° 3 composée et publiée de son vivant, tout semble avoir été déchiffré, analysé, interprété, apprécié de Chopin. Désormais les biographes et romanciers (peut-être un jour aussi les cinéastes ?) ne le décriront-ils plus seulement comme l’éternel et le jeune ténébreux, pianiste et compositeur d’ exception, bien que phtisique et velléitaire, certainement étouffé par une George Sand autoritaire, quoique maternelle, mais bien plutôt comme l’enfant choyé dans sa Pologne natale, puis le frêre inventif et joueur, parmi ses soeurs Louise, Isabelle et Emilie, un être plein d’humour, épanoui au sein d’une famille cultivée, (Hum ! là  le portrait semble soudain « à  l’eau de rose », tant pis !) ou encore le jeune prodige adulé par l’aristocratie, le rebelle enfin, et l’homme incroyablement décidé, aux convictions politiques bien affirmées.
De Frédéric Chopin, ami du peintre Eugêne Delacroix, du musicien Liszt et du poête Musset, de cet admirateur de Bach et de Mozart, on disait aussi : Parfois il captivait son auditoire jusqu’à  l’extase, et lorsque tout le monde retenait son souffle pendant un passage pianissimo, Chopin donnait un grand coup de poing sur les touches de son piano et éclatait de rire. (cf. site le coindumusicien) Entendre cet éclat de rire au coeur des œuvres de Chopin ? Percevoir aussi son humour discret et son ironie, les déceler et les révéler à  un plus large auditoire, voilà  un autre éclairage sur l’œuvre du compositeur traditionnellement connu comme romantique et tourmenté, et un beau défi à  relever.(Le rire de Chopin n’est pas si éloigné de celui de Mozart qu’il admirait tant). N’ayant pas encore repéré de festival de jazz 2010 autour du Bicentenaire Chopin, et pour conclure le chapitre des héritiers du grand compositeur (autres que les célêbres Lizst, Ravel, Debussy, Fauré, Rachmaninov, et même Bartok) voici une prestation du pianiste de jazz, Art Tatum, sur une célêbre Valse de Chopin (op. 64, nº 1). <img src= »
Liens : autour de Chopin Festivals Année Chopin 2010 Chopin 2010 Biographies accessibles WEB Musicologie.org Coin du musicien Larousse Dossier Chopin Classiquenews
Voyages culturels 2010 : Le Fugueur Sociétés Chopin
société Chopin
Chopin autour du Monde Pour écouter Chopin sur un Piano Pleyel, deux extraits musicaux interprétés par
Jacques Knut (classiquesnews)
Et nous-mêmes, quel hommage plus personnel réserverons-nous au compositeur franco-polonais ? Quelle œuvre de ce compositeur exclusif et passionné de piano, préférons-nous et aimerions-nous entendre de nouveau ?
Emilie A.-MusiComposer

4 réflexions sur « Chopin 2010 : bicentenaire et hommage planétaire »

  1. Merci JLF
    la qualité sonore de la vidéo Art Tatum en fait laisse à  désirer, et ce n’est pas la meilleure version pour notre grand romantique… ( just Chopin, excusez nous du peu…) mais Art Tatum reste un pianiste génial !

    je le trouve sublimissime dans Tiger rag :
    ( il vole au dessus des touches)

    http://www.youtube.com/watch?v=I...
    dans yesterday : http://www.youtube.com/watch?v=D...

    Tiger Rag (again) :

    http://www.youtube.com/watch?v=P...

    Sinon pour en revenir à  Chopin :
    Précision sur les premières polonaises de Chopin, en fait deux polonaises ont été écrites en 1817 ( Chopin avait 7 ans )…l’une en sol m l’autre en si b, j’avais d’abord parlé de celle en si bémol, elles sont sans numéro d’opus…la polonaise en sol mineur a été redécouverte en 1924 seulement.

    @ aux amateurs d’Orgue :
    Franz Liszt a transcrit au moins une pièce de Chopin pour orgue, révisée ici :
    e-partitions.servhome.org…

    Et maintenant bon réveillon et bonnes fêtes à  tous !

    Emilie

  2. Merci Emilie pour cet hommage "planétaire" à  Frédéric Chopin.
    L’interprétation que tu nous a proposée de la barcarole par Zimerman est fascinante, beaucoup plus intéressante que cette vieille chose que tu nous a trouvée d’Art Tatum (pianiste de jazz que j’apprécie peu à  vrai dire…).

    Quant aux hommages que nous pourrions réserver aux pièces de Chopin, c’est vrai que nous avons de bons pianistes chez MusiComposer qui pourraient nous dépoussiérer Chopin en nous offrant leur version… Allez, tous à  vos chiffons !

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