Les nouvelles d’Alex Millet, Compositeur

Alex, Compositeur associé du Salon de musique nous donne des nouvelles de ses œuvres récentes.
C’est toujours un évênement. 🙂 Voici son billet :

Les 2 piêces, Little March et the Witch’s Apprentice sont des piêces de niveau intermédiaire pour des étudiants, j’ai du changer pas mal de choses par rapport au MP3 (version originale) pour satisfaire l’éditeur qui se soucie beaucoup de la jouabilité et de la facilité d’écoute de ces piêces (il faut bien vendre).
Il a déjà  travaillé l’une d’elles avec son groupe de flà»tes me dit-il.
En fait ce sont des arrangements de vieilles piêces pour orchestres : rien de três original et tout cela est assez prévisible.

L’autre piêce pour flà»te, Quick Silver, est plus longue, plus originale et três difficile : je vais quand même la soumettre à  un ensemble de flutes de Chicago avec l’appui de l’éditeur mais bon, je devrais faire pas mal de révisions sachant que les flutes alto et basse ont des contraintes techniques que seul un instrumentiste peut anticiper.

La bonne nouvelle c’est que ma premiêre piêce pour Wind Band devrait être jouée à  la prochaine convention des orchestres de ce genre à  Chicago en décembre, dans le cadre d’une lecture à  vue par un orchestre pro: pas garanti qu’ils jouent le tout mais j’essaierais d’obtenir un enregistrement.

J’ai écouté plusieurs fois ton Quick silver, Alex. J’aime beaucoup. C’est original, en tout cas pour moi qui ne suis pas familier de ce répertoire; c’est « quick » en effet, et bien dans ton style, bruissant, frémissant, bondissant, três beau concert de flutes, aux confins de l’atonal comme je l’aime…quand je pense à  tes déclarations d’antan sur la musique atonale, tu te souviens? 🙂
Je vais en mettre un extrait à  la radio.
On peut déjà  l’écouter ici (pour ceux qui ont la bande passante suffisante :

10 réflexions sur « Les nouvelles d’Alex Millet, Compositeur »

  1. Mazurka, si tu es intéressée par ce morceau je dois dire que seul je n’ai malheureusemnt ni le temps ni la capacité d’en faire un arrangement pour orgue : il faut que l’on soit deux car il y a plein de questions que je me pose concernant le jeu et les jeux de l’orgue.

    La 1ère étant : doit-on garder la tessiture initiale des 7 flà»tes ou étendre certaines basses pour donner plus de poids harmonique mais en perdant peut-être aussi aussi la légéreté initiale ?

  2. Quel bel extrait musical !

    hum ! mais complexe et rapide ! …Alex nous aura donc convaincus ! (sourires )

    Nous comptons sur les futures adaptations de" vif argent "…et je les attends avec impatience !
    merci d’avance

  3. Tout d’abord je suis content que mazurka soit une organiste pro : ça fait longtemps que j’ai dans la tête une pièce pour cuivres et orgue et mis à  part le temps qui me manque beaucoup, je ne me suis pas décidé à  l’écrire car l’orgue ne m’est pas familier: si je peux bénéficier de ses tuyaux ça serait vraiment génial !

    Concernant "Vif Argent" j’ai bien dit que pour être jouée à  l’orgue la pièce nécessitait sà»rement des adaptations, en tant que pianiste je me demande comment 2 mains pourrait jouer l’extrait ci-dessous avec 2 mains ( et même 2pieds) à  140 à  la noire:

    your-sicmu.zftp.com/Quick…

    Cela dit ssi Mazurka est intéressée par jouer cette pièce à  l’orgue je pourrais avec sa collaboration en réaliser une adaptation: ça serait certainement très enrichissant.

  4. Alex, si Mazurka te dit que c’est possible d’adapter ton truc à  l’orgue, j’ai tendance à  lui faire confiance…
    …En tant qu’organiste professionnelle elle a fait ses preuves sur les plus grands orgues parisiens, en tant qu’enseignante également, elle sait donc de quoi elle parle 😉

  5. aucun organiste ne peut jouer simultanément 7 lignes mélodiques ?

    Si , si …" la pieuvre " en est…

    sans rire , une telle adaptation pour orgue serait enthousiasmante !

  6. merci d’avoir écouté et pour les commentaires. Je n’aurais jamais écrit pour un tel ensemble de flà»tes si mon éditeur n’en possédait pas un.

    Effectivement ça pourrait sonner à  l’orgue mais il faudrait faire quelque adaptations : aucun organiste ne peut, même avec un pédalier jouer 7 lignes mélodiques simulatnées en double croches qui dépassent l’envergure des 2 mains.

  7. bonjour alex,
    j’ai beaucoup aimé Quick Silver, c’est tres interressant cette utilisation des flutes, qui effectivement ne doit pas etre evidente a l’interpretation……..work,work……
    les 2 autres pieces sont certes moins impressionnantes, mais tres charmantes, j’ai beaucoup aimé aussi………..

  8. Quick Silver

    Un septuor flà»té !
    La pièce entendue plusieurs fois fait penser à  un petit orchestre à  vent, et même à  un orgue à  vent.
    Le morceau est régit par des motifs mélodiques, cousus en longues phrases , qui se courent après, comme le font les furetsTels de longs rubans qui se déroulent et défilent devant nous
    L’ œuvre certes, semble très difficile à  exécuter, à  cause de la vitesse, de l’écriture même très continue, des légers décalages d’une voix à  l’autre et enfin d’une « mise en place » technique et expressive toujours exigeante. Comment les flà»tistes respirent-ils ?
    Toutefois un mouvement plus lent central, et à  l’écriture plus verticale, permet de reprendre haleine
    Ne serait-ce pas une manière de Scherzo d’une symphonie de Vierne ? On y retrouve presque l’esprit d’une pièce de fantaisie du grand organiste-compositeur ( telles les naà¯ades , les fantômes ?) Quel bourdonnement aérien, enjoué et malicieux !
    L’équilibre entre dissonances et consonances, le tempo « presto », les plans sonores, en écho, ou en parallèles, les contrastes rythmiques et dynamiques (nuances) , tout cela guide bien l’auditeur, l’écoute en est grandement facilitée.
    Le Quick Silver décrit un tracé furtif et sonore, d’une musique pressée et farceuse, à  la limite de ce qu’on peut retenir, : c’est-à -dire aucune note
    ( solfègique , ça va trop vite ! même pour celui qui possède deux oreilles absolues-relatives . ) On retient les couleurs sonores, une ambiance particulière
    C’est cela qui est intéressant, une musique à  la fois très moderne dans son expression, même légèrement "puriste" (choix d’un seul timbre : les flà»tes) en travaillant sur le souffle, et les vents, dans leur différents registres

    Une très jolie pièce, en tous cas, que je verrai bien jouer aussi ( une fois transposée ) sur les claviers « écho », « récit » « positif », d’un grand orgue ?Le royaume des flà»tes est aussi celui de l’orgue ! Merci à  Alex Millet pour cette piquante et charmante pièce.

    Mazurka

  9. Merci d’avoir écouté ce " Couic si il est vert". Pour moi aussi c’était original car le septuor de flà»tes n’est pas forcément ma tasse de thé.

    Je ne me souviens plus de mes déclarations sur l’atonal mais je suis conscient que mon style a évolué : l’étude de partitions de Lindberg et autres pièces pour orchestre de Schoenberg m’a certainement laissé des traces même si cette musique intellectuelle n’est pas forcément ce que je recherche.

    Cela dit, si je ne me sentais pas pressé de mettre ce truc en ligne c’est pour plusieurs raisons :

    d’une part je suis sà»r qu’il va y avoir des révisions et des coupes car je pense que c’est à  la fois trop long pour l’auditeur et l’interprète.

    Ensuite, je ne suis pas tout à  fait satisfait de ce style : ce langage atonal très chromatique me frustre un peu et je pense que cela ne représente qu’un étape.

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